Le port de la Jonction à Nevers : hier et aujourd'hui Itinéraire réalisé avec le site internet www.itineraires-caue.fr

Commune de départ : NEVERS
Commune d'arrivée : NEVERS
Distance : 1,700 km

La création du port de la Jonction, originellement nommé port de la Blanchisserie, date de 1861, année d’ouverture de l’embranchement de la Loire à Nevers au canal latéral.
De très industriel, le site se reconvertit progressivement en port fluvial touristique, accueillant et agréable.
Le CAUE vous propose de le (re)découvrir aujourd’hui à la lumière de son passé, en faisant le tour du bassin au départ de l’ancienne écluse de Loire.
Nous vous invitons à déambuler le long de l’infrastructure et à observer les différents aménagements, constructions et ouvrages qui la bordent.

Cet itinéraire est composé des points d'intérêt suivants :


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Promenade Pascal-François

Quai de la Jonction

58000 NEVERS


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Halte Vélo

58000 NEVERS


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Capitainerie du port de la Jonction

Port de la Jonction,58000 Nevers

58000 NEVERS


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Chemin de halage

Chemin de halage

58000 NEVERS


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Usine de traitement de l’eau potable (UTEP) «La Neversoise»

Lieu-dit Peuplier-Seul

58000 NEVERS


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Pont biais de la levée de Sermoise

Route de Sermoise

58000 NEVERS


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Etablissements industriels du quai de la Jonction

quai de la Jonction

58000 NEVERS

Promenade Pascal-François

Le site de l’ancienne piscine de la Jonction, plus facilement accessible aujourd’hui grâce à une passerelle piétonne enjambant le port depuis le quai, offre depuis 2020 un nouveau paysage voué aux loisirs et à la détente.
Des aménagements, guidés par l’omniprésence de l’eau, ont en effet pris place ici.

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NEVERS. - La Jonction - 9 Fi 582 - Archives de la Nièvre
La piscine de la Jonction en 1959 - IGN - Remonter le temps
La piscine de la Jonction en 1962 - IGN - Remonter le temps
La piscine de la Jonction en 1971 - IGN - Remonter le temps
  • Environnement , Paysage
  • Thème(s)
  • Parc et jardin, aménagement paysager
  • Adresse
  • Quai De La Jonction
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • Ville de Nevers
  • Période
  • 21e siècle (2019)
  • Présentation
  • Le site de l’ancienne piscine de la Jonction, plus facilement accessible aujourd’hui grâce à une passerelle piétonne enjambant le port depuis le quai, offre depuis 2020 un nouveau paysage voué aux loisirs et à la détente.
    Des aménagements, guidés par l’omniprésence de l’eau, ont en effet pris place ici.
    On trouve tout d’abord la promenade « Pascal-François », baptisée ainsi en hommage au photographe neversois amoureux de la Loire, décédé en 2015, qui invite les promeneurs à parcourir un cheminement pour découvrir le travail de l’artiste à travers onze de ses oeuvres photographiques composant « Regards de Loire ».
    Adapté aux piétons et cycles, ce parcours est planté de végétaux labellisés Végétal local et agrémenté de mobilier urbain dont des voiles d’ombrage, très utiles en période estivale pour les moments de pause.
    Il accueille par ailleurs un ru d’aspect naturel et, au niveau de l’ancienne écluse de Loire, un mur de soutènement réalisé en gabions servant de support à l’exposition sur l’histoire locale de la ville :  "La Jonction d'hier à aujourd'hui".
    A proximité, on peut observer une aire de 24 petits jeux aquatiques destinée aux familles et un belvédère formé par le comblement partiel d’un bassin de l’ancienne piscine, qui témoigne ainsi de l’activité passée du site.
    Le long du port, d’autres jeux d’enfant complètent cet espace ludique : jeux araignées, jets d’eau, trampolines et tyrolienne.

    L’ancienne piscine de la Jonction
    L’écluse de la Jonction cesse d’être empruntée par les bateaux à partir de 1939, les conditions d’extraction et de transport de sable de Loire devenant difficiles.
    Une décision ministérielle du 19/02/1958 déclare l’extrémité aval de l’embranchement du canal latéral avec le fleuve ainsi que son écluse, déclassées des voies navigables, et autorise le comblement de ce plan d’eau pour y aménager des terre-pleins portuaires.

     

    Le Club Nautique Nivernais (fusion des « Tritons » (1900-1914) devenus « Tritons Nivernais » (en 1932) avec les « Dauphins Nivernais » (créé en 1925)) utilise cependant depuis 1900 cette partie aval de l‘embranchement pour pratiquer la natation de compétition et le water-polo notamment.
    Il est alors décidé, pour maintenir l’activité du club, de laisser en eau une partie du bassin et de procéder à un remblaiement partiel de cette partie du canal.
    Face à l’engouement de la population pour ce lieu de baignade en eau calme et profonde, unique dans la ville, la piscine de la Jonction nait naturellement, dans une forme spéciale due aux fondations de l’écluse attenante.


    Avec le temps elle évolue. Dans les années 1960, elle s’agrandit d’un bassin de compétition et deux bassins pour les enfants (petit et moyen) et, dans les années 1970, compte jusqu’à cinq bassins dont un à vagues accompagnés de gradins, plongeoirs et toboggans. Sa fréquentation l’été s’élève à 1000 entrées par jour !

     

    Le Club Nautique Nivernais cesse de gérer le site en 1973 pour utiliser la piscine couverte des Bords de Loire. La piscine de la Jonction devient alors un parc aquatique ouvert uniquement l’été durant 8 à 10 semaines. En 2009, elle est définitivement fermée pour raison économique et reste 10 ans à l’état de friche avant d’être reconvertie en espace public en 2019.

     

Halte Vélo

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
  • Adresse
  • 58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • Atelier d'architecture Bentejac
  • Période
  • 21e siècle (2019)
  • Présentation
  • Sur le site du port de la Jonction, à proximité de la capitainerie, une halte à vélo, confortablement aménagée, est à la disposition des cyclotouristes souhaitant faire une pause à Nevers depuis le canal latéral à la Loire.

    Le projet s'inspire largement des containers maritimes. Un vaste auvent protège 21 casiers pour stocker les bagages, un petit atelier de réparation, un gonfleur, une fontaine à eau ainsi que des arceaux pour stationner les deux-roues en toute sécurité.

    Le gris du métal des charpentes, bardages et du mobilier, brut et sobre, se combine astucieusement avec la couleur jaune, accueillante et lumineuse, utilisée pour valoriser les casiers et services. Les abords de cet équipement touristique ont également été requalifiés pour offrir un cadre agréable et harmonieux aux usagers.

    Un cheminement piéton en béton désactivé a été redessiné et 6 chaises longues ont été installées. (CAUE58)

     

    https://www.atelier-bentejac.fr

Capitainerie du port de la Jonction

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
  • Adresse
  • Port De La Jonction,58000 Nevers
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • ABW WARNANT, architectes-urbanistes
  • Période
  • 21e siècle (2001)
  • Présentation
  • Aménagement sur les pourtours du bassin, destiné à l'accueil de bateaux de plaisance et de pêcheurs.

    Seule la première tranche du programme a été réalisée à ce jour, ceci perturbant la perception de la boîte.

    La construction bois de la capitainerie est conçue comme une boîte s'ouvrant et se refermant totalement, à l'image d'un conteneur.

     

    (ABW Warnant)

Chemin de halage

Le chemin de halage du port de la Jonction, rive Est, longe l'embranchement du canal latéral à la Loire avec le fleuve.

Chemin de halage signifie « chemin où l’on tire ». En effet, ces allées étaient indispensables au bon fonctionnement des voies d’eau en raison des difficultés que pouvait parfois rencontrer la navigation à voile : irrégularité du vent, présence de ponts, de tunnels…

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Nevers - Le canal et le port de la Jonction - Licence CC BY-NC-SA 2.0 FR Creative commons
 Jean-Pierre Dalbéra
  • Urbanisme , Environnement
  • Thème(s)
  • Ouvrage, pont, infrastructure, machine...
  • Adresse
  • Chemin De Halage
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • VERDEVOYE Auguste Aimable Henri, ingénieur
  • Période
  • 19e siècle (1861)
  • Présentation
  • Le chemin de halage du port de la Jonction, rive Est, longe l'embranchement du canal latéral à la Loire avec le fleuve.

     

    Historiquement il s’agissait d’une digue de halage, créée en 1861, au moment de l’ouverture de l’embranchement de Nevers au canal latéral, qui bordait à l’époque le port dit de la Blanchisserie.

    Cette digue fut modifiée en 1890, amputée d’une partie importante dans son extrémité amont, afin de faciliter les manoeuvres des bateaux passant du canal au bassin de la Blanchisserie.

    Son tracé actuel résulte du comblement, en 1958, d’une partie de l’embranchement et de l’écluse, et de la création de la piscine de la Jonction.

     

    Histoire et fonctions des chemins de halage

    Chemin de halage signifie « chemin où l’on tire ». En effet, ces allées étaient indispensables au bon fonctionnement des voies d’eau en raison des difficultés que pouvait parfois rencontrer la navigation à voile : irrégularité du vent, présence de ponts, de tunnels…

    La traction des bateaux fut tout d’abord humaine, réalisée par de hommes de peine, des prisonniers de guerre, des condamnés de droit commun… mais parfois aussi par les mariniers et leur famille.

    Peu à peu la traction animale remplaça les hommes, même si ces deux modes cohabitèrent un temps, les mariniers n’ayant pas suffisamment de ressources pour s’offrir des chevaux de trait.

    Ces derniers cependant, ou bien encore des ânes ou mulets pouvaient être loués dans des relais installés le long des voies d’eau lorsqu’ils n’étaient pas logés à bord des embarcations. En France, en 1935, 1500 bateaux-écuries étaient en activité !

    Puis la traction animale devint motorisée, en utilisant de petites péniches dédiées spécialement à ce rôle. L’activité de halage disparut enfin totalement, conséquence de la motorisation des péniches et chalands. Les chemins sont néanmoins restés, utiles pour entretenir les ouvrages d’art et berges.

     

    Les chemins de halage sont bordés d’arbres pour plusieurs raisons techniques : donner de l’ombrage et ainsi diminuer l’évaporation de l’eau pour la maintenir à un niveau constant, consolider les berges, préserver les attelages du soleil et de la réverbération, couper le vent et guider la navigation lors de conditions météorologiques difficiles.

    Ces plantations servaient aussi à marquer la limite entre espace public et propriétés riveraines. Ces dernières sont en effet grevées d’une servitude de halage de 7,80 mètres depuis le cours d’eau dans le but de garantir l’intégrité des chemins et par conséquent l’intérêt des mariniers.

    Cette servitude subsiste aujourd’hui mais cette fois pour l’intérêt des promeneurs et cyclistes ! Son tracé plat et son accès facile font en effet du chemin de halage un itinéraire de promenade privilégié pour toute la famille.

Usine de traitement de l’eau potable (UTEP) «La Neversoise»

L’équipement, situé sur le site du port de la Jonction, très fréquenté par les plaisanciers et cyclistes, visible par les touristes arrivant par le canal de jonction depuis le canal latéral à la Loire, présente une enveloppe composée de persiennes verticales en bois hybride de teinte rappelant le teck.

 

Ce traitement permet d’unifier en douceur les différents volumes composant l’usine tout en évitant de dissimuler sa vocation industrielle. Il apporte par ailleurs légèreté et transparence en changeant de coloration selon l’angle de vue grâce aux bardages métalliques irisés.

 

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Ouvrage, pont, infrastructure, machine...
  • Adresse
  • Lieu-dit Peuplier-Seul
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • ABW WARNANT, architectes-urbanistes
  • Période
  • 21e siècle (2020)
  • Présentation
  • L’usine de production d’eau potable de Nevers a été construite en 1982 à proximité du port de la Jonction. Alimentée par la nappe alluviale de la Loire, elle fournit l’eau potable aux habitants de Nevers, Varennes-Vauzelles et Marzy.


    Durant certains épisodes de crues de Loire et d’inondations (notamment en 2003 et 2008), son activité s’est vue fortement perturbée jusqu’à être dans l’incapacité totale de fournir de l’eau apte à la consommation. Nevers Agglomération, gestionnaire de l’établissement, a donc pris la décision de réhabiliter les bâtiments et de moderniser les équipements.


    La filière de traitement de l’eau a donc été perfectionnée et sécurisée afin de fournir à tous les Neversois mais également à l’ensemble des habitants des communes de Nevers Agglomération, en cas de défaillance des autres points de captage, une eau de qualité respectant le Code de la Santé Publique, et ce même en cas de crue.


    La capacité de production de l’usine a par ailleurs été revue pour s’adapter aux besoins réels, et ramenée à 700 mètres cube par heure (contre 1200 mètres cube auparavant).

    L’agence ABW Warnant Architectes a conçu l’enveloppe architecturale intégrant les bâtiments existants et les nouveaux éléments techniques.


    Le bureau d’études Merlin a réalisé la conduite du projet consistant en la réhabilitation du bâtiment existant dédié au dispositif de filtrage charbon et sable, et en la construction d’une extension abritant un système préalable de traitement de l’eau visant la suppression du fer, de la manganèse et de la matière en suspens.


    L’équipement, situé sur le site du port de la Jonction, très fréquenté par les plaisanciers et cyclistes, visible par les touristes arrivant par le canal de jonction depuis le canal latéral à la Loire, présente une enveloppe composée de persiennes verticales en bois hybride de teinte rappelant le teck. Ce traitement permet d’unifier en douceur les différents volumes composant l’usine tout en évitant de dissimuler sa vocation industrielle. Il apporte par ailleurs légèreté et transparence en changeant de coloration selon l’angle de vue grâce aux bardages métalliques irisés. L’emploi du bois estompe en outre l’austérité des lieux grâce à sa tonalité chaude contrastant avec le gris bleu omniprésent.


    Les travaux ont été réalisé par le groupement d’entreprises Stereau / Eiffage / BBF, respectivement chargées de la filière de traitement, du génie civil et de la pose des travaux de canalisation.
    L’équipement accueillera prochainement des panneaux photovoltaïques pour réduire sa consommation d’électricité et bénéficiera d’un accompagnement végétal pour améliorer son intégration paysagère.

    (CAUE de la Nièvre)

Pont biais de la levée de Sermoise

Ce pont routier, situé à la pointe sud du port de la Jonction, enjambe de biais le canal latéral à la Loire et constitue la limite entre ce dernier et le port.
Il est établi sur le sommet de la levée de Sermoise, sur la route de Sermoise (ou D13) qui longe en partie cette digue.

58 Vue sur le port de la Jonction depuis le pont de la route de Sermoise
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Ouvrage, pont, infrastructure, machine...
  • Adresse
  • Route De Sermoise
    58000 - NEVERS
  • Période
  • 19e siècle (1861)
  • Présentation
  • Ce pont routier, situé à la pointe sud du port de la Jonction, enjambe de biais le canal latéral à la Loire et constitue la limite entre ce dernier et le port.
    Il est établi sur le sommet de la levée de Sermoise, sur la route de Sermoise (ou D13) qui longe en partie cette digue.
    Le pont biais de la levée de Loire est réalisé en poutres métalliques et son ouverture mesure 8,10 m.

    Ses garde-corps finement ouvragés sont également en métal.

Etablissements industriels du quai de la Jonction

Le quartier de Jonction, son bassin et ses quais, prend place sur « d’anciens marais, bras morts de la vieille Loire, que la Jonction de la Loire avec le canal latéral a fait dessécher, remblayer et disparaître. » (V. Gueneau, 1860).
La vocation originelle du port, aménagé au XIXe siècle (1861), était la batellerie, ses activités touristiques et de loisirs sont plus récentes.

58 CAUE de la Nièvre
Port du canal à Nevers vers 1892-1895 - Source Gallica / Ecole nationale des ponts et chaussées - Port du canal à Nevers vers 1892-1895 - Source Gallica / Ecole nationale des ponts et chaussées
CAUE de la Nièvre - 1997
CAUE de la Nièvre - 1997
CAUE de la Nièvre - 1997
  • Architecture , Urbanisme , Paysage
  • Thème(s)
  • Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • Quai De La Jonction
    58000 - NEVERS
  • Période
  • 19e siècle (1861)
  • Présentation
  • Contrairement au quai des Saules en vis-à-vis, aménagé et arboré, le quai de la Jonction offre encore aujourd’hui un visage à caractère industriel composé d’entreprises, hangars et parkings (U-Shin au 4 Quai de la Jonction, entreprises du bâtiment, magasin de vente de matériaux) et d’ateliers « travaux et matériels » du Conseil départemental de la Nièvre.
    Ces derniers sont regroupés dans un vaste bâtiment en U, situé à l’extrémité Nord du port, couvert de tuiles et recouvert d’un enduit blanc. Le pignon de l’aile Nord qui borde l’entrée propose un rythme de façade intéressant grâce à un traitement architectural particulier des ouvertures. Les différentes baies sont en effet soulignées par des cadres en saillis et des parements de brique.
    On retrouve enfin, le long du quai, un café-restaurant emblématique : le café de la Marine ainsi qu’un traiteur.

    L’activité industrielle du port au XIXe siècle
    Le Traité des routes, rivières et canaux de Pierre Berthot publié en 1898 nous permet d’avoir une idée assez précise de l’activité du port de la Jonction de Nevers au XIXe siècle :
    « Le port de Nevers reçoit des bois, des fers, des matériaux de construction, de la houille et des denrées alimentaires; expédie des bois de chauffage, du charbon de bois et des bois de construction à Paris et des étais aux mines du Creusot et de Montluçon. On constate une assez sensible augmentation dans le tonnage du port de Nevers (56 311 tonnes en 1894 au lieu de 51 698 tonnes en 1893) provenant principalement d’un accroissement des arrivages de combustibles minéraux, matériaux de construction, engrais et amendements. »

    Un port de plus en plus tourné vers le tourisme et les loisirs
    Depuis la fin des années 2010, le port de la Jonction, propriété de Voies Navigables de France mais géré par Nevers Agglomération, se transforme en un véritable port fluvial touristique.
    Plusieurs bâtiments industriels tels l’emblématique silo métallique de la Société Coopérative Agricole de la Nièvre, d’une surface de 375 m2 et situé au Nord Ouest du port, ou encore les deux importants hangars de la Direction Départementale des Territoires de Nièvre (hangar à sel parallèle à la voie et hangar plus imposant, perpendiculaire à la rue et proche des ateliers du Conseil départemental) ont effectivement été effacés du paysage au fil du temps.
    Aujourd’hui, subsistent cependant encore de nombreux bâtiments industriels comme ceux de l’entreprise U-Shin

    Parallèlement à ces démolitions, divers aménagements touristiques ont vu le jour : pontons, capitainerie,  halte-vélo, aires de stationnement…. pour accueillir toujours plus de plaisanciers dans de meilleures conditions.

    Un bâtiment  à l’impact considérable : l’entreprise U-Shin
    Le site est né en 1969 et abritait initialement l’usine Neiman fabriquant des dispositifs antivols destinés à être installés sur la colonne de direction des véhicules, dont l’invention, due à l’industriel Abram Neiman, remonte à 1931.
    Neiman devient en 1987 Valeo Sécurité Habitacle et c’est à cette époque que l’emprise du site croit considérablement, entrainant alors une extension urbaine importante de cette partie de la ville, sur une zone inondable.
    Valéo choisit cette implantation stratégique en raison de la présence proche du canal latéral à la Loire et du port de la Jonction. L’usine se compose de différents bâtiments dont un principal couvrant 12 000 m2 et présentant de nombreux sheds.
    En 2013, l’entreprise est rachetée par U-Shin, le coeur de métier néanmoins reste tourné vers la fabrication de verrous et d’antivols de voiture et l’effectif du site atteint 500 personnes.
    Enfin, en 2019, U-Shin est repris par MinebeaMitsumi, multinationale japonaise produisant divers composants de machines et d’appareils électroniques, fondée en 1851. C’est encore ce groupe qui dirige aujourd’hui le site couvrant 45 000 m2 environ.

    (CAUE de la Nièvre)