Architecture et lieux de savoir et de culture - Les musées et espaces d'exposition Itinéraire réalisé avec le site internet www.itineraires-caue.fr

L'ancienne saline de la ville est transformée en musée du Sel en 2009.

Loin de laisser le visiteur insensible, le nouvel équipement est un exemple d'intégration réussie entre une architecture novatrice et des bâtiments historiques qui marquent par leur présence. 

Confrontée à une architecture existante très présente, l'intervention contemporaine est retenue : faire voir plutôt que se montrer. 

Au premier abord, on remarque cette ''boîte'' en acier autopatinable. Une boîte voulue comme un signal et qui traduit la rudesse du site, l'usure du temps et le labeur. A y regarder de plus près on s'aperçoit également que cette boîte met particulièrement en valeur les toits des magasins des sels et les grandes cheminées qui trônent au-dessus de la salle des poêles. Le tout mêlé aux paysages verdoyants qui entourent Salins-les-Bains, dans une élégante palette de couleurs.

Le geste architectural contemporain est puissant, à l’échelle du bâtiment et de son ancienne vocation industrielle, tout en respectant la structure du bâtiment dans lequel il s’insère et répondant aux difficultés techniques (murs gorgés de sel).

La Grande Saline est labellisée Musée de France, classée Monument Historique et Patrimoine mondial de l'Unesco.

Ce projet a été remarqué dans le cadre du Palmarès régional 2012 de l'architecture et de l'aménagement en Franche-Comté

Découvrir la Grande Saline

Hier, la première agence mutualiste Crédit Agricole de France, aujourd'hui, une maison pour les archives du monde coopératif

Dans cette ancienne maison de maréchal-ferrant, puis de vigneron, deux hommes visionnaires et imprégnés de bon sens paysan, Alfred Bouvet et Louis Milcent, fondèrent ce qui deviendra la seconde banque française : le Crédit Agricole.
Elle a été réhabilitée et transformée en centre de documentation, de recherche et d’archivage numérique entièrement consacré au monde coopératif, courant 2016, via une fondation, la Maison de Salins, qui a pour mission la promotion des connaissances liées à l’histoire du mouvement coopératif, tous secteurs d’activité confondus. Plus d'infos sur la Fondation

A forte valeur symbolique, le projet architectural du Crédit Agricole englobe sa conservation et mise en valeur globale, et sa réhabilitation en salles de formation et espace interactif retraçant l'histoire du Crédit agricole.

Ainsi, la nouvelle Fondation du Crédit Agricole affirme sa visibilité par la dissociation de deux volumétries distinctes : la Maison initiale restaurée, concentrant l’ensemble du programme et une extension accolée au pignon Est abritant les circulations verticales.

Cet équipement a été remarqué dans le cadre du Palmarès régional 2018 de l'architecture et de l'aménagement en Bourgogne-Franche-Comté, pour :

• La qualité des espaces intérieurs et des vues sur l’extérieur, la relation au paysage
• La cohérence et l’homogénéité de l’écriture architecturale entre l’ancien et le contemporain

En savoir plus...  le site Regards en Bourgogne-Franche-Comté

De facture résolument contemporaine, et face au majestueux Hôtel de Ville, le Musée de la lunette à Morez est, de par la particularité de sa thématique, un musée unique en France voire dans le monde puisqu’il n’en existe que deux musées à statut public, en France et en Italie (hors collections privées).

Situé dans le berceau de la lunetterie française, le Musée invite à découvrir l’histoire de la lunette, commencée en 1796 à partir de la fabrication d’un clou.
Le bâtiment est contenu dans une enveloppe architecturale continue parée de pierres layées, d’écailles de zinc prépatiné et de plans vitrés.

La luminosité particulière d’un fond de vallée fusionne les teintes de ces matériaux dans une tonalité minérale grise légèrement bleutée renvoyant à celle des versants rocheux. Par contraste, les espaces intérieurs, et le mobilier muséographique sont revêtus chaleureusement de placages en hêtre rouge associés à des panneaux sérigraphiés de médium noir.

La toiture, galbée en forme de conque, signale la présence de l’équipement culturel dans le paysage urbain. Son volume en écrin, précieusement boisé, recèle la prestigieuse collection rassemblée par Pierre Marly.

L’espace d’accueil du Musée prolonge de plain-pied le parvis aménagé place Jean Jaurès qui couvre le parc de stationnement réalisé en sous-sol. Le parcours muséographique s’initie par une ascension du hall par élévateur qui permet aux visiteurs d’appréhender le paysage morézien.

A l’intérieur des espaces d’exposition, la lumière naturelle n’est modulée qu’en pignons pour instaurer la pénombre adaptée à la mise en scène par fibres optiques des graciles collections de lunettes.

Les différentes thématiques présentées au public sont servies par un mobilier muséographique modulable, une sonorisation et des projections vidéo intégrées, et des animations interactives fabriquées avec la participation des enseignants et élèves du Lycée d’Optique de Morez.

Le musée bénéficie du label Tourisme & Handicap

Découvrir le Musée de la Lunette

Véritable immersion au cœur des glaces, l’espace des mondes polaires est une invitation à explorer l’Arctique et l’Antarctique, en associant sur 5 300 m2, une patinoire/piste de rollers quad, un musée aux collections uniques, un restaurant, un auditorium, ainsi qu’un jardin polaire.

L’EMP n’aurait pas existé sans Paul-Émile Victor. D’origine jurassienne, le célèbre explorateur français fût l‘un des pionniers de l’écologie moderne. A travers sa scénographie, le musée présente l’importante collection d’objets ethnographiques rapportés par Paul-Émile Victor au cours de ses différentes expéditions, ainsi que ses dessins et croquis.
C’est aussi un centre de référence dédié à l’Arctique et à l’Antarctique, qui donne la parole aux explorateurs, aux scientifiques et aux artistes contemporains pour apporter leur part de connaissance, de rêve et d’imaginaire sur ces régions.
Au niveau architectural, il peut être vu dans une approche naturaliste, comme la lecture d’un carottage dans les glaces : l’implantation des bâtiments renvoie ainsi à un paysage de banquise fractionnée. Il a été conçu avec une stratégie constructive bioclimatique, avec la prise en compte du contexte local et la mise en œuvre de matériaux non polluants à faible énergie grise.
L’intérieur explore une mémoire tellurique et exhume un univers imaginaire qui renvoie à une période glaciaire jurassique. Le visiteur devient explorateur et prend pied sur le parvis unifié en granit clair dont le dessin se fracture pour se fondre en lame d’eau.

Cet équipement a été remarqué dans le cadre du Palmarès régional 2018 de l'architecture et de l'aménagement en Bourgogne-Franche-Comté, pour :

• L’accroche du bâtiment dans le village
• Les ambiances intérieures soignées et accueillantes, scénographiées, parfaitement maîtrisées par les architectes

Découvrir l'Espace des mondes polaires 

La Maison du Parc est conçue comme un outil de sensibilisation auprès des visiteurs et des habitants du parc, avec une recherche d’exemplarité sur les pratiques constructives, les éco-matériaux, et l’implication environnementale. 

 Le projet, qui associe l’ancienne maison de 1989 et une extension contemporaine, est fondé sur une démarche environnementale : celle-ci concerne les systèmes actifs mais aussi le comportement passif du bâtiment, grâce à :

• la compacité volumétrique de l’ouvrage,
• une double enveloppe formant un “manteau climatique” qui s’interpose entre les ambiances intérieures et extérieures, sans sacrifier le niveau d’éclairement naturel,
• un chauffage bois-énergie.

Les façades extérieures prolongent la tradition des « tavaillons » qui constituent une réponse adaptative du bâti aux intempéries, leur apportent une vibration tactile et un vieillissement naturel.

L’équipement est le premier bâtiment public conçu et réalisé en Franche-Comté selon la démarche HQE® qui vise à améliorer la Qualité Environnementale d’un Bâtiments (QEB) sur l’ensemble de son cycle de vie. Elle concerne la durée de vie du bâtiment depuis sa programmation jusqu’à sa démolition.  

Découvrir la maison du Parc

Le Musée est situé dans l'ancien palais abbatial (XIe - XVIIIe siècle) restauré. Bénéficiant d’une architecture audacieuse ouverte sur le paysage extérieur, il renferme une collection de peintures et de dessins de la fin du XIXe siècle aux années 1980.

Plusieurs générations d’artistes se succèdent autour de Bonnard, Vuillard, Vallotton, Dufy et d’autres peintres affiliés à l’École de Paris dont les peintres donateurs, Guy Bardone et René Genis.

Le parti pris architectural : un musée dans une habitation.

Façade paysage : le traitement de la façade répond à deux objectifs : l’appartenance du musée, comme bâtiment public, à un ensemble composé de logements.

Façade volume : côté jardin, l’ancienne façade conservée reçoit une extension contemporaine, composée comme un volume typique des constructions jurassiennes. Fenêtres et verticalité s’expriment ainsi pour dialoguer avec l’environnement. Le revêtement fait allusion aux tavaillons de bois protégeant des intempéries : le matériau de base est transformé, passant du zinc à un alliage cuivre/aluminium, jouant de ses reflets avec la lumière naturelle changeante.

Les espaces intérieurs bénéficient d’une recherche esthétique particulièrement poussée : lignes pures, couleurs claires, matériaux nobles, grandes baies vitrées avec vue sur le paysage montagneux. Le visiteur progresse, ainsi, dans des espaces ouverts et lumineux avec une incroyable vue panoramique sur la vallée et les montagnes environnantes.

Classé Monument Historique.

Découvrir le Musée de l'Abbaye

Créé à l’initiative de la mairie et des industriels du jouet, l’ancienne Maison du Jouet de 1989 a ouvert ses portes pour dynamiser et valoriser le secteur du jouet français. En juillet 2012, le Musée est rénové et agrandi pour s’étendre aujourd’hui sur 3 400 m2, doublant ses surfaces d’origine. 

Le Musée du Jouet permet de témoigner des savoir-faire locaux et de la présence du jouet dès le Moyen-Âge grâce à l’art de la tournerie sur bois. Il dispose de plus de 15 000 jeux et jouets représentant 4000 ans d’histoire, de 2000 ans avant notre ère à nos jours. L'une des plus belles collections d’Europe. 

Parti architectural de la rénovation en 2012 :

L’identité du lieu a été renouvelée par les architectes J. Blanc-Potard et J-M. Duboin dans le respect des choix initiaux.

L’architecture audacieuse aux couleurs vives, imaginée en 1989 par l’architecte Guy Bonivard, ainsi que son emblématique triangle bleu, ont été conservés. 

En plan, l’équipement d’origine se compose d’un triangle accolé à un rectangle, lui-même juxtaposé à un cercle.

En volume, un prisme triangulaire bleu métallique semble s’enfoncer dans le sol par sa face arrière. Au sud, un bâtiment de couleur jaune est enlacé et posé sur un soubassement en béton en forme de note de musique. 

Le nouveau projet d'extension conçoit deux ailes supplémentaires :

L’une au Nord prolongeant le corps de bâtiment jaune, en construisant une cage de jeux, des ateliers et hébergements associant une iconographie d’inspiration nautique à des formes cubiques.

L’autre à l’Est, positionnée perpendiculairement au volume jaune, dont la façade accueille en surplomb un triptyque d’émail et d’acier réalisé par l’artiste plasticienne Françoise Petrovitch. 

A proximité du musée, un grand parcours de glisse et d’escalade vient s’appuyer sur la structure existante, imprimant une image ludique et moderne. 

A l’intérieur, la muséographie imaginée par l’Atelier àKiko met en scène près de 2000 jeux et jouets de toute époque et tous pays.

De nouveaux aménagements extérieurs sont prévus en 2023.

Le musée bénéficie du label Tourisme & Handicap

Découvrir le Musée du Jouet

L'architecture du pôle oenotouristique entre en « résonance » avec le territoire dans lequel elle s'insère.

Superposant ses lieux de dégustation, de projection et d'exposition, elle se dresse, se signale, et offre des vues rayonnantes sur le paysage pour qui emprunte les doubles escaliers qui s'enroulent derrière ses fines résilles boisées jusqu'à sa terrasse panoramique. 

Cet équipement a été remarqué dans le cadre du Palmarès régional 2015 de l'architecture et de l'aménagement en Franche-Comté. 

En savoir plus... Regards en Franche-Comté 2015

Dédiée à un personnage mythique, la Maison de La Vache qui rit devait être un lieu hors du commun. De fait, le bâtiment imaginé pour développer la scénographie autour du patrimoine de La Vache qui rit se veut à l'image de la marque : moderne, respectueux de son environnement et de son histoire, surprenant et accueillant.

Située sur le lieu même de l'usine Bel où furent coulées les premières portions de La Vache qui rit en 1921, et après une deuxième vie comme musée d'archéologie, la Maison de La Vache qui rit conserve la mémoire et l'identité du site industriel d'origine en s'appuyant sur le bâtiment principal et ses caves d'affinage. 

La partie transversale de l’équipement laisse la place à une construction moderne. La continuité entre passé et présent est assurée, le nouveau bâtiment crée un dialogue spatial entre le projet et son contexte historique.

Telle une boîte en bois « suspendue », il semble sortir de l’ancien : un volume simple rythmé par les cadres de bois qui le composent et soulevé du sol par un niveau entièrement vitré.    

Un dialogue entre nature et architecture : Tournée vers son jardin plutôt que sur la rue, la Maison offre une vue privilégiée vers le parc du Puits Salé. L’édifice s'intègre et participe au lieu par l'importance donnée aux jardins extérieurs.

Une Maison en dialogue avec l’environnement : La Vache qui rit s’intègre dans une stratégie de développement durable. Les jardins facilitent l'infiltration des eaux de pluie et contribuent à maintenir la biodiversité du site. Des solutions techniques de haute performance environnementale ont été abordées.

L'établissement bénéficie du label Tourisme & Handicap

Découvrir la Maison de la Vache qui Rit

Le centre René-Rémond recèle les collections d'archéologie et de beaux-arts des musées de Lons-le-Saunier, ainsi que le Service d'Archéologie du Jura. 

Il a pour vocation d’offrir aux collections un lieu unique de conservation accessible aux chercheurs. 
Plusieurs millions de pièces dont 44000 de Chalain et Clairvaux classées UNESCO y sont stockées.  Tous les ans rentrent environ 30 000 objets.

Les collections paléontologiques, minéralogiques et archéologiques illustrent aujourd’hui 400 millions d’années d’histoire du Jura, de la formation du massif aux activités humaines les plus récentes. L’établissement conserve notamment le plus vieux dinosaure actuellement connu en France, daté de – 210 millions d’années, le Plateosaurus.

Ces collections sont présentées dans d'autres lieux par roulements au gré d’expositions thématiques temporaires. Il ouvre ses portes au public à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
Un bâtiment de haute qualité environnementale

La conservation des collections exige un contrôle très strict des variations hydrométriques et des dérivés de température. Le bâtiment a été conçu comme un coffre-fort pour protéger les collections. La technique de construction du gros œuvre est la même que celle utilisée pour les abris des sous-marins. Le toit est couvert de panneaux solaires, l’eau est récupérée et la géothermie est exploitée.
Le bâtiment est en partie enterré et seuls les bureaux ont une vue sur l’extérieur. C’est le premier de ce genre en France avec un budget relativement serré de 3 millions d’euros. Le centre est également ultra sécurisé afin de garder de manière ponctuelle des œuvres exceptionnelles en transit.

Collections labellisées Musée de France

Cet équipement a été remarqué dans le cadre du Palmarès régional 2012 de l'architecture et de l'aménagement en Franche-Comté - Les attendus du jury :

Ce projet expérimental allie la qualité architecturale à l'innovation technique dans un très haut niveau environnemental.

L’architecture remarquable de la Maison du Comté revisite, dans un style contemporain, le bâti traditionnel des fermes du Haut-Doubs et du Haut-Jura.

Ses trois édifices distincts, érigés en proue face à la route de Lons, et liés entre eux transversalement, font écho aux trois métiers de la filière Comté : producteur de lait, fromager, affineur.
Le premier est réservé aux bureaux du CIGC Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté, de l’Urfac Union Régionale des Fromages d'Appellation Comtois et des syndicats des autres appellations AOP fromagères du massif jurassien (Morbier, Mont d'Or, Bleu de Gex). 

Le second est dédié à l’accueil des touristes et le troisième intègre l’espace muséographique.

Le parcours scénographique de l'exposition permanente s'étend sur 600 m2 et propose un voyage immersif au pays du Comté. Il est structuré en 7 séquences inspirées des étapes de fabrication du Comté et de ses valeurs.

Le parc d'interprétation

Il se développe au Sud, dans le prolongement des bâtiments, face au paysage. Il est conçu comme un "jardin carte" qui montre l'étendue de l'AOC Comté et la limite géographique de la Franche-Comté.

Ecoconstruction et bois local

L'ossature des 3000 m2, réalisée par des charpentiers de la région, est constituée de bois du Jura, scié et transformé localement.

La Maison du Comté est équipée d'un mode de chauffage par géothermie. L'éclairage led et basse consommation se déclenche par détection de mouvements. Des fossés d'infiltration ont été créés pour laisser les eaux pluviales s'écouler dans le milieu.

Découvrir la Maison du Comté