Clamecy au fil du 20e siècle Itinéraire réalisé avec le site internet www.itineraires-caue.fr

Commune de départ : CLAMECY
Commune d'arrivée : CLAMECY
Distance : 5,200 km

La ville de Clamecy est marquée par un riche passé : cité médiévale aux multiples maisons à pans de bois, capitale du flottage du bois qui permettait aux parisiens de s’alimenter en bois de chauffage jusqu’au XIXe siècle, terre de résistance face au coup d’Etat de Louis-Napoléon Bonaparte en 1851.
Son urbanisme évolue considérablement au XIXe siècle avec l’arrivée du chemin de fer, la création de l’avenue Général-Leclerc et l’installation d’une usine chimique de carbonisation du bois qui deviendra la SPCC (Société des Produits Chimiques de Clamecy).
De grands bouleversements se poursuivent tout au long du XXe siècle et ce parcours vous invite à (re)découvrir des aménagements et édifices remarquables, datant de cette époque, qui ont contribué à façonner la ville dans un souci d'amélioration du cadre de vie et de l'accès aux soins, à l'éducation et à la culture notamment.

Cet itinéraire est composé des points d'intérêt suivants :


1
58

Ecole primaire supérieure de jeunes filles

71 route d'Armes

58500 CLAMECY


2
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Eglise Notre-Dame-de-Béthléem

9, route d'Armes

58500 CLAMECY


3
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Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland

13 Avenue de la République

58500 CLAMECY


4
58

Caisse d'Epargne

5 Rue Bourgeoise

58500 CLAMECY


5
58

Etablissement des Ponts Verts Louis Marcelot

Les Ponts Verts

58500 CLAMECY


6
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Usine SPCC

Quai Saint-Roch

58500 CLAMECY


7
58

Parc Vauvert

19 Rue de la Forêt

58500 CLAMECY


8
58

Garage Monceau carrosserie

4 route de Pressures

58500 CLAMECY


9
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L'Homme du futur

Carrefour du Pré-Lecomte

58500 CLAMECY


10
58

Hôpital et hospice

14 route de Baugy

58500 CLAMECY


11
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Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre

43 route de Baugy

58500 CLAMECY

Ecole primaire supérieure de jeunes filles

La création d’une école primaire supérieure publique à Clamecy, dans un pensionnat privé de filles, fut actée en 1896. Cette organisation posa cependant rapidement des difficultés et le conseil municipal prit la décision en mars 1911 de construire, route d’Armes, une école de filles exclusivement destinée à l’enseignement primaire supérieur public.

58 Ancienne école primaire supérieure de jeunes filles © CAUE de la Nièvre
Ancienne école primaire supérieure de jeunes filles © CAUE de la Nièvre
Ancienne école primaire supérieure de jeunes filles © CAUE de la Nièvre
Ancienne école primaire supérieure de jeunes filles © CAUE de la Nièvre
Ancienne école primaire supérieure de jeunes filles © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
  • Adresse
  • 71 Route D'Armes
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • VALLY, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1913)
  • Présentation
  • La création d’une école primaire supérieure publique à Clamecy, dans un pensionnat privé de filles, fut actée en 1896. Cette organisation posa cependant rapidement des difficultés et le conseil municipal prit la décision en mars 1911 de construire, route d’Armes, une école de filles exclusivement destinée à l’enseignement primaire supérieur public.
    L’architecte choisi pour le projet fut M. Vally qui dût reprendre plusieurs fois les plans en raison de difficultés à statuer sur le nombre d’élèves internes à accueillir, sur le fonctionnement de l’établissement et sur le montant de la subvention accordée par l’Etat.
    Le conseil municipal de Clamecy adopta finalement le projet en février 1912 pour un montant de travaux s’élevant à 191 058 francs et l’établissement fut inauguré en 1913.
    Les aléas de l’histoire ne permirent malheureusement pas à l’école de remplir pleinement sa vocation première. Durant la première guerre mondiale, elle fut en effet réquisitionnée pour servir d’hôpital militaire puis mise à disposition de l’armée américaine jusqu’à la mi 1919. Pendant la seconde guerre mondiale ensuite, à partir du 1er septembre 1939, elle devint une annexe de soins de l’hôpital temporaire Marié-Davy pour les soldats français avant d’être occupée par l’armée allemande durant deux ans.
    Après guerre, l’école primaire supérieure de jeunes filles évolua en accueillant la filière professionnelle du lycée général puis se transforma en Collège d'enseignement technique (CET).  Aujourd’hui, l’établissement abrite plusieurs associations, la cantine de l’école primaire de la ferme blanche, la Croix Rouge et l’épicerie sociale du CCAS.
    Vaste édifice formé d’un corps de bâtiment principal flanqué de deux ailes, l’école primaire supérieure de jeunes filles, évoluant sur trois étages, est tout à fait représentative de l’architecture scolaire du début du XXe siècle.
    Protégé par une clôture et un portail élégants faits de pierre et de ferronnerie travaillée, l’établissement présente une façade sur rue remarquable par ses ornementations en brique et son fronton gravé annonçant fièrement sa fonction d’école primaire supérieure de jeunes filles.

Eglise Notre-Dame-de-Béthléem

Au XIXe siècle, les évêques de Nevers créèrent la paroisse de Béthléem, dont le nom est emprunté à l'ancien évêché de Clamecy. L'église de bois édifiée pour l'occasion fut remplacée par une nouvelle construction consacrée en 1927.

58 Eglise Notre-Dame-de-Béthléem © URCAUE de Bourgogne
Eglise Notre-Dame-de-Béthléem © CLAMECY2 Fi Communes 079 160 - Archives de la Nièvre
Eglise Notre-Dame-de-Béthléem © URCAUE de Bourgogne
Eglise Notre-Dame-de-Béthléem - Creative Commons Attribution-Share Alike © MOSSOT
Eglise Notre-Dame-de-Béthléem © CLAMECY2 Fi Communes 079 160 - Archives de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Architecture religieuse et funéraire
  • Adresse
  • 9, Route D'Armes
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • RENAUD Georges-Théodore, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1926)
  • Présentation
  • Au XIXe siècle, les évêques de Nevers créèrent la paroisse de Béthléem, dont le nom est emprunté à l'ancien évêché de Clamecy. L'église de bois édifiée pour l'occasion fut remplacée par une nouvelle construction consacrée en 1927. Celle-ci est l'une des toutes premières églises en béton armé en France. L'utilisation franche et revendiquée de ce matériau dans de tels édifices cultuels apparaît notamment dans deux antécédentes célèbres : l'église Saint-Jean de Montmartre d'Anatole de Baudot (1904) et l'église Notre-Dame de Raincy des frères Perret (1923). Eloignée du système constructif de la première, l'église de Clamecy a également peu à voir avec la seconde en raison de sa silhouette massive d'inspiration byzantine.

    Ce bâtiment est remarquable à plus d'un titre. Oeuvre d'un architecte à la production essentiellement provinciale dont on connaît plusieurs réalisations dans le département de la Nièvre, il surprend par les dimensions de son volume intérieur de plan carré couvert d'une coupole supportée par quatre puissants arcs doubleaux. La pesanteur de la structure est néanmoins atténuée par la lumière filtrée par les cabochons de verre et les vitraux colorés enchâssés dans les claustras. Visiblement séduit par les potentialités du béton, l'architecte a conçu un édifice monolithique dont l'effet est encore renforcé par la présence d'un mobilier et de séparations ajourées dans le même matériau.

    Faute de moyens sans doute, le décor est minimal : l'abside est simplement peinte en bleu, et l'une des sacristies est ornée de fresques. Malgré l'oxydation et la moisissure affectant le béton, l'intérieur du volume reste magnifié par l'éclairage zénithal de la voûte au moyen d'un motif à plusieurs croix en pavés de verre représentant les armes du royaume de Jérusalem. A l'extérieur, le clocher octogonal est lui aussi coiffé d'une coupole : de faux arcs-boutants viennent étayer le deuxième étage du clocher, troublant quelque peu la sobriété des formes arrondies. Propriété de la commune, l'église est aujourd'hui sans affectation et fait l'objet de lourds travaux de restauration.

    Extrait du Guide d'architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard -  2008

     

    Pour aller plus loin

    > Eglise Notre-Dame-de-Béthléem

Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland

L'exigence d'une intervention sur le Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland de la ville de Clamecy a été en partie motivée par le don Mitterrand composé d'un peu plus de quatre cents peintures, aquarelles et lithographies, certaines offertes au président par des chefs d'Etat, d'autres par des artistes anonymes.

58 Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland © CAUE de la Nièvre
Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland © CAUE de la Nièvre
Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland © CAUE de la Nièvre
Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland © CAUE de la Nièvre
Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Musée, culture et tourisme
  • Adresse
  • 13 Avenue De La République
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • BRUNO Andrea, architecte
    XY Architecture
  • Période
  • 20e siècle (1998)
  • Présentation
  • L'exigence d'une intervention sur le Musée d'Art et d'Histoire Romain Rolland de la ville de Clamecy a été en partie motivée par le don Mitterrand composé d'un peu plus de quatre cents peintures, aquarelles et lithographies, certaines offertes au président par des chefs d'Etat, d'autres par des artistes anonymes. Lauréat d'un concours international, ce projet répond à la nécessité d'accueillir la collection, et est l'occasion de repenser l'aménagement du musée dans son intégralité. L'intervention ne modifie pas extérieurement l'hôtel de Bellegarde, bâtiment du 17ème siècle, siège du musée. Le nouveau corps de bâtiment réalisé, de base triangulaire, se développe sur un seul niveau et s'insère le long de la façade principale. Une intervention manifestement contemporaine, qui évoque un des thèmes auquel le musée est dédié : le flottage du bois. La synthèse architectonique des éléments "eau" et "bois" se manifeste par l'utilisation d'un langage évocateur : la toiture en bois du nouveau bâtiment (dans le même temps nouvelle place) présente de petites ouvertures qui symbolisent les troncs qui flottent sur l'eau ; de l'eau circule dans un canal le long du bord extérieur du bâtiment, redescend ensuite en cascade suivant la paroi en verre mouluré pour enfin achever sa course en point bas, dans un bassin. À l'intérieur, l'extension abrite l'entrée du musée, la section archéologique et une salle dédiée au don du Président Mitterrand. L'aménagement de cette dernière collection assez dense, est atypique. La scénographie retenue permet en effet la conservation de toutes les oeuvres, en évitant leur exposition constante. Un mur de la salle est entièrement composé de panneaux coulissants, extractibles à loisir, accueillant les toiles et la paroi vitrée opposée est dotée de panneaux mobiles qui dosent la lumière naturelle filtrée par la cascade d'eau. (Andrea Bruno)

Caisse d'Epargne

L’immeuble de la Caisse d’Epargne fut conçu en 1907 par Claude Camuzat (1848-1924), architecte départemental, inspecteur des travaux des édifices diocésains et des Monuments historiques de la Nièvre, auteur par ailleurs de la sous-préfecture de Château-Chinon, du monument de la place Carnot « Aux enfants de la Nièvre, morts pour la France » et de l’asile d’aliénés de la Charité-sur-Loire.

58 Caisse d'Epargne - Creative Commons Attribution 2.0 Generic
CLAMECY - L’Ancien Grenier à Sel - 2 Fi Communes 079/149 - Archives de la Nièvre
Ancienne Caisse d'Epargne à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Ancienne Caisse d'Epargne à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Ancienne Caisse d'Epargne à Clamecy © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • 5 Rue Bourgeoise
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • CAMUZAT Claude, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1907)
  • Présentation
  • A l’origine, la Caisse d’Epargne de Clamecy se situait place de l’Eglise, dans l’ancienne maison Tartrat. Son accès dans la ville, depuis les principales voies de circulation, était difficile notamment pour les voitures.
    Aussi, le conseil des directeurs prit la décision, en 1907, de déplacer l’établissement bancaire et choisit de transformer l’ancien grenier à sel à l’abandon, datant du XVIe siècle, et occupant un emplacement de choix à l’angle des rues Bourgeoise et du Grenier-à-Sel. De cet édifice, une unique galerie de style Renaissance subsiste en partie, donnant sur une cour intérieure, la rendant de ce fait, indécelable depuis la rue.
    L’immeuble de la Caisse d’Epargne fut conçu en 1907 par Claude Camuzat (1848-1924), architecte départemental, inspecteur des travaux des édifices diocésains et des Monuments historiques de la Nièvre, auteur par ailleurs de la sous-préfecture de Château-Chinon, du monument de la place Carnot « Aux enfants de la Nièvre, morts pour la France » et de l’asile d’aliénés de la Charité-sur-Loire.
    Cet immeuble, évoluant sur trois niveaux, abritait les services de la banque, les logements du caissier principal et du concierge en rez-de-chaussée, une salle de réunion du conseil des Directeurs au 1er étage et, aux 2e et 3e, des locaux dédiés, à la demande de la Ville, au musée municipal. Il fut érigé suivant les plans d'une Caisse d'Épargne du nord de la France.
    L’édifice se compose de deux corps de bâtiment et d’une tour d’angle où se trouvait l’entrée principale. On peut observer différents éléments de décoration ornant la façade : balcons, frontons, sculptures, ferronneries ouvragées, lucarnes…
    Construit en pierre de taille, richement ornementé, cet établissement est représentatif de l’architecture bancaire du XXe siècle, exprimant puissance, faste et sérieux, dans le but de séduire et donner confiance à la clientèle. Il ouvrit ses portes au public le 15 août 1910  et le montant des travaux s’éleva à 186 506 francs.

Etablissement des Ponts Verts Louis Marcelot

Le bâtiment abritant l’établissement des Ponts Verts Louis Marcelot et ses fils porte ce nom, peint en rouge sur sa façade principale, depuis octobre 1908, moment où Louis Marcelot, figure politique locale, horticulteur-pépiniériste de formation, reprend l’établissement des frères Marcel et Prosper Beaurneau.

58 Etablissement des Ponts Verts Louis Marcellot aujourd'hui  © CAUE de la Nièvre
Etablissement des Ponts Verts Louis Marcellot aujourd'hui  © CAUE de la Nièvre
Etablissement des Ponts Verts Louis Marcellot aujourd'hui  © CAUE de la Nièvre
Etablissement des Ponts Verts Louis Marcellot aujourd'hui  © CAUE de la Nièvre
Etablissement des Ponts Verts Louis Marcellot aujourd'hui  © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • Les Ponts Verts
    58500 - CLAMECY
  • Période
  • 20e siècle (1908)
  • Présentation
  • Le bâtiment abritant l’établissement des Ponts Verts Louis Marcelot et ses fils porte ce nom, peint en rouge sur sa façade principale, depuis octobre 1908, moment où Louis Marcelot, figure politique locale, horticulteur-pépiniériste de formation, reprend l’établissement des frères Marcel et Prosper Beaurneau.
    Construit en pierre, l’édifice s’élève sur deux niveaux et est couvert d’une toiture en tuiles à quatre pans surmontée de deux épis de faitage et d’une souche de cheminée.
    La façade principale présente quatre fenêtres protégées par des volets bois et encadrées de pierre de taille. L’entrée dans le bâtiment s’effectue latéralement, à l’Est, après avoir franchi un portail en fer forgé menant à la vaste pépinière, coeur du site, accessible également depuis la place des Abattoirs.
    Le quartier des Ponts Verts offre, au début du XXe siècle, un tout nouveau visage : un bras du canal du Nivernais, au charme pittoresque, longeant les anciens murs de la ville, du pont aux Chiches au port Saint-Roch, a en effet été récemment comblé par souci d’hygiène. Louis Marcelot retrouve néanmoins, à ce moment-là, dans ce quartier depuis toujours dédié à l’horticulture, l’ancien pont de bois enjambant le Beuvron qui permet d’accéder à son habitation. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Le pont visible désormais, en béton armé, a été créé en 1928. Sa date de construction figure d’ailleurs, de façon ostentatoire, sur le garde corps métallique.

     

    Pour aller plus loin

    > Louis Marcellot

Usine SPCC

L'exploitation du bois grâce au canal du Nivernais a entraîné à Clamecy l'apparition d'une industrie chimique à partir de la fin du XIXe siècle. La carbonisation du bois, utilisée notamment pendant le conflit de 1914-1918 pour fabriquer du matériel de guerre, a été par la suite associée à la production de bakélite ainsi qu'à des activités de distillerie (alcools, acétone, goudrons...). A partir du début des années 1920, la Société des Produits Chimiques de Clamecy dirigée par Maurice Brulfer n'a cessé de se développer : de nouveaux bâtiments comprenant la direction, l'administration et les laboratoires sont construits en 1937.

58 Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay © CAUE de la Nièvre
Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay © CAUE de la Nièvre
Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay © CAUE de la Nièvre
Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay © CAUE de la Nièvre
Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • Quai Saint-Roch
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • ALLARD René, architecte
    POUYAUD Robert, sculpteur
    NEVEU-LEMAIRE Jean, peintre
    BARRAT Rex, peintre
  • Période
  • 20e siècle (1937)
  • Présentation
  • L'exploitation du bois grâce au canal du Nivernais a entraîné à Clamecy l'apprition d'une industrie chimique à partir de la fin du XIXe siècle. La carbonisation du bois, utilisée notamment pendant le conflit de 1914-1918 pour fabriquer du matériel de guerre, a été par la suite associée à la production de bakélite ainsi qu'à des activités de distillerie (alcools, acétone, goudrons...). A partir du début des années 1920, la Société des Produits Chimiques de Clamecy dirigée par Maurice Brulfer n'a cessé de se développer : de nouveaux bâtiments comprenant la direction, l'administration et les laboratoires sont construits en 1937. Plaques de béton préfabriquées, toits-terrasses, pavés de verre et larges ouvertures confèrent une image de modernité à une architecture aux lignes fortes encore légèrement marquées par le classicisme.

    La politique patronale investit alors tous les domaines de la vie quotidienne : stade, théâtre, chapelle au sein de l'usine, mais aussi de nombreux logements (cités ouvrières...). Des maisons doubles réservées aux ingénieurs sont toujours visibles avenue de la Gare (n°28-34, vers 1925) ; elles illustrent avec quelques riches villas la hiérarchie des classes et la ségrégation sociale opérée par l'entreprise.

     Extrait du Guide d'architecture en Bourgogne 1893-2007- Éditions Picard -  2008

     

    Pour aller plus loin

    > L’usine Solvay de Clamecy

    > Ancienne usine de la Société des produits chimiques de Clamecy, usine Rhodia, actuelle usine Solvay

Parc Vauvert

Le parc Vauvert, d’une superficie de 7,65 ha, tient son nom de Val vert signifiant prairie verte, broussailles.
Il se compose d’une partie aménagée dans l’esprit des jardins à la française, proposant des parterres aux formes rectilignes à proximité du château, et d’une autre, inspirée des jardins à l’anglaise offrant cheminement sinueux, rochers et pièces d’eau.

58 Installations sportives du Parc Vauvert à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Installations sportives du Parc Vauvert à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Installations sportives du Parc Vauvert à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Installations sportives du Parc Vauvert à Clamecy © CAUE de la Nièvre
Installations sportives du Parc Vauvert à Clamecy © CAUE de la Nièvre
  • Paysage
  • Thème(s)
  • Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
    Parc et jardin, aménagement paysager
  • Adresse
  • 19 Rue De La Forêt
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • AVARRE Jean, architecte
    LOPEZ Raymond, architecte-urbaniste
  • Période
  • 20e siècle (1945)
  • Présentation
  • Le parc Vauvert, d’une superficie de 7,65 ha, tient son nom de Val vert signifiant prairie verte, broussailles.
    Il se compose d’une partie aménagée dans l’esprit des jardins à la française, proposant des parterres aux formes rectilignes à proximité du château, et d’une autre, inspirée des jardins à l’anglaise offrant cheminement sinueux, rochers et pièces d’eau.

    Vers 1700, Rioult de Douilly, maître des requêtes et conseiller au parlement de Paris acquiert plusieurs terrains pour concevoir un parc d’agrément avec jardin à la française qu’il plante de tilleuls et d’ifs.
    Au XVIIIe siècle, le château de style classique, des écuries et remises sont construits et le site est baptisé Parc d’Argence.
    Tout au long du XIXe, le parc se transforme au gré des propriétaires successifs : de nouveaux arbres, notamment fruitiers, sont plantés.
    En 1875, à la demande de Théodore Tenaille-Saligny, conseiller municipal à Paris, un architecte paysagiste dessine un aménagement basé sur l’enrochement naturel des lieux.

    Lorsque la Ville devient propriétaire du parc en 1943, Jean Avarre, architecte municipal, en collaboration avec Raymond Lopez, architecte-urbaniste, réalise les plans du projet d’aménagement du site qui sera même primé lors de l’Exposition de New York en 1945 !
    Plus tard, Jean Avarre conçoit les infrastructures sportives du parc (terrains, installations sanitaires) et aménage le château et ses dépendances en dortoir pour le lycée et foyer de Progrès agricole.

    Aujourd’hui, on peut observer dans le parc Vauvert de nombreuses essences arboricoles : buis, ifs, frêne pleureur, épicéa du Colorado, cyprès de l’Arizona, séquoia géant, cyprès chauve, gingko biloba, tulipier de Virginie, saule pleureur, érable lacinié…
    Le parc comprend également de multiples éléments remarquables : armoiries de la Ville surmontant la grille d’entrée, métairie, glacière, murs de soutènement et terrasses, théâtre de plein air, pièces d’eau…

Garage Monceau carrosserie

Alors architecte municipal de Clamecy, Jean Avarre construit, en 1936, ce garage de réparation automobile commandité par l’entreprise Monceau.

58 Garage Monceau aujourd'hui © CAUE de la Nièvre
Garage Monceau aujourd'hui © CAUE de la Nièvre
Garage Monceau aujourd'hui © CAUE de la Nièvre
Garage Monceau aujourd'hui © CAUE de la Nièvre
© geodazner
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Architecture moderne et contemporaine
    Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
  • Adresse
  • 4 Route De Pressures
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • AVARRE Jean, architecte
  • Période
  • 20e siècle (1936)
  • Présentation
  • Alors architecte municipal de Clamecy, Jean Avarre construit, en 1936, ce garage de réparation automobile commandité par l’entreprise Monceau, spécialisée dans la restauration de voiture de luxe (Bugatti) et la construction de roulottes pour les ouvriers de la Société Forestière de Clamecy et du Centre (SFCC), chargés de collecter le bois dans les forêts locales.
    Ce bâtiment présente une façade écran remarquable, de style Art déco, ouverte en son centre d’une large porte d’accès, et en périphérie de plusieurs baies. Le décor se compose de fausses colonnes et d’un fronton à redents portant le nom du garage.
    Offrant une architecture fortement influencée par Auguste Perret, cet équipement en béton armé de plan rectangulaire, comprend un étage et est couvert de tuiles mécaniques.

     

    Pour aller plus loin

    > Monceau, carrossier à Clamecy

L'Homme du futur

En 1986, le sculpteur César Baldaccini dit César (1921-1998) réalise l’oeuvre monumentale en bronze : L’Homme du futur, pour le compte du Centre National des Arts plastiques et du Département de la Nièvre.

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  • Architecture
  • Thème(s)
  • Musée, culture et tourisme
  • Adresse
  • Carrefour Du Pré-Lecomte
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • CESAR, sculpteur
  • Période
  • 20e siècle (1986)
  • Présentation
  • En 1986, le sculpteur César Baldaccini dit César (1921-1998) réalise l’oeuvre monumentale en bronze : L’Homme du futur, pour le compte du Centre National des Arts plastiques et du Département de la Nièvre.
    François Mitterrand, alors président de la République, souhaitait en effet que le territoire départemental dispose de deux oeuvres d’art, relevant de commandes publiques et témoignant du dynamisme de l’art contemporain.
    Château-Chinon et Clamecy candidatèrent et il fut décidé d’installer, dans la première, une fontaine, oeuvre de Jean Tinguely et Niky de Saint-Phalle, et dans la seconde, une création de César.

    L’Homme du futur, sculpture de 6 tonnes, représente un homme debout pourvu d’une aile de 6 m d’envergure.
    Elle a été créée à une période où l’artiste revient à ses Fers initiaux (après ses compressions, empreintes humaines, expansions et enveloppages), procédé très personnel avec lequel il a connu la célébrité dans les années 1950. Il reprend en effet la technique de la soudure à l’arc, délaissant cette fois le fer au profit du bronze, et agrandit ses oeuvres pour les réinventer.

    L’Homme du futur prend place à une entrée de ville, à l’ouest, sur le rond-point du boulevard Misset. Ce choix d'implantation incite alors les passants à regarder en direction du vieux Clamecy.

    Cette oeuvre a été inaugurée à Clamecy en présence du président François Mitterrand le 9 juillet 1987.

     

    Pour aller plus loin

    > L'Homme du futur

Hôpital et hospice

Le terrain, route de Baugy, retenu pour accueillir le nouvel hôpital est choisi en 1913. A partir de 1920, le projet prend forme, mené par les architectes Pineau et Girault, et l’équipement hospitalier est finalement réceptionné en 1932.

58
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement public (école, mairie, sport, justice...)
  • Adresse
  • 14 Route De Baugy
    58500 - CLAMECY
  • Concepteur(s)
  • PINEAU F., architecte
    GIRAULT Achille, architecte
    JAMMET, entrepreneur
  • Période
  • 20e siècle (1932)
  • Présentation
  • Les services de l’Hôpital-hospice de Clamecy ont été transférés dans de nouveaux locaux plus vastes et adaptés, situés route de Baugy, en 1932.

    L’origine de l’hôpital de Clamecy remonte à 1147 lorsque Guillaume III, comte de Nevers, fonde l’hôpital de Pantenor, sur la rive droite de l’Yonne « pour l’hébergement des pèlerins malades revenant de Terre-Sainte. » En 1693, Jeanne Simpol reprend l’établissement pour y soigner les pauvres malades. Jusqu’en 1722, dans sa maison puis dans les anciens bâtiments de l’Hôtel-Dieu de Pantenor, elle recueille et soigne, aidée de quelques personnes dévouées, les infirmes et les miséreux.
    En 1719, les bâtiments de Pantenor sont délaissés au profit de l’hôtel bâti pour le Duc de Bellegarde, situé entre la rue de l’Hospice et l’avenue de la République. En 1930, l’établissement comporte 58 lits.

    Le terrain, route de Baugy, retenu pour accueillir le nouvel hôpital est choisi en 1913. A partir de 1920, le projet prend forme, mené par les architectes Pineau et Girault, et l’équipement hospitalier est finalement réceptionné en 1932.

    A l’origine, l’hôpital-hospice comprend un bâtiment principal accueillant les services administratifs, le bloc opératoire et les urgences. Il est constitué d’un pavillon central carré de 5 travées, en pierre meulière, s’élevant sur 3 niveaux et couvert d’une toiture en tuiles plates surmontée d’un lanterneau. Celui-ci est relié symétriquement, de part et d’autre, à deux longs corps de bâtiment d’un seul niveau, par une galerie de 3 travées, fermée de baies.
    Actuellement, seule l’aile gauche, à l’Est, présente encore l’aspect initial de l’établissement : en façade, succession de piliers de pierre de taille, ouvertures avec arc en plein cintre et décors en brique.
    En toiture, l’ensemble des souches de brique et béton assurant la ventilation, a malheureusement disparu.

    A l’arrière du bâtiment, le pavillon central est bordé de deux ailes de 4 travées. Une importante extension datant des années 1970-1980 complète l’aile droite, à l’Ouest.
    Dans le prolongement du corps central, relié par une galerie, on observe un bâtiment s’élevant sur trois niveaux et présentant une toiture terrasse qui abritait initialement les cuisines.

    Cet ensemble comprend par ailleurs une autre construction indépendante, de plan rectangulaire sur un niveau, implantée dans l’axe du bâtiment principal, qui accueillait « les contagieux » et abrite aujourd’hui la pharmacie.
    Au Nord du site, dans le fond du parc, un dernier édifice, de plan en T, formé de deux corps de bâtiment rectangulaires allongés, implantés perpendiculairement et couverts de tuiles plates mécaniques, complète l’établissement initial en présentant un décor similaire (bandeau de briques et enduit ciment). Il hébergeait à l’origine, pour partie, le sanatorium et aujourd’hui accueille les services de la Protection Maternelle et Infantile.

    D’autres constructions sont venues successivement prendre place sur le site : une maison de retraite en 1968 et des bâtiments pour abriter les services de médecine, chirurgie, maternité, moyen et long séjour, cuisine et self-service en 1984 et 1990.
    On peut noter également, à proximité de l’entrée, à l’Ouest, un édifice inspiré du mouvement du Bauhaus, dédié au logement du personnel. De forme cubique, en béton, avec toiture-terrasse, avancée de brique et coursives, il s’élève sur 4 niveaux et se compose de 8 travées.

     

    Pour aller plus loin

    > Hôpital et hospice

    > Hôpital et hospice, actuellement centre hospitalier

Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre

Dans le cadre de l’amélioration de l’électrification de la ville de Clamecy, la Compagnie d’Electricité Loire et Nièvre (CELEN), formée des concessions du Cher et de la Nièvre de la Compagnie Continental Edison, installe un poste de distribution d’énergie à Baugy.
Réalisé en béton et influencé par le style Art déco, cet édifice rectangulaire, de 20 m de long sur 10 m de large, comporte un étage et est abrité d’un toit-terrasse.

58 Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre © CAUE de la Nièvre
Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre © CAUE de la Nièvre
Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre © CAUE de la Nièvre
Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre © CAUE de la Nièvre
Poste de distribution de la Compagnie d'électricité Loire et Nièvre © CAUE de la Nièvre
  • Architecture
  • Thème(s)
  • Équipement et patrimoine d'industrie, d'artisanat et de travail
    Ouvrage, pont, infrastructure, machine...
  • Adresse
  • 43 Route De Baugy
    58500 - CLAMECY
  • Période
  • 20e siècle (1928)
  • Présentation
  • Dans le cadre de l’amélioration de l’électrification de la ville de Clamecy, la Compagnie d’Electricité Loire et Nièvre (CELEN), formée des concessions du Cher et de la Nièvre de la Compagnie Continental Edison, installe un poste de distribution d’énergie à Baugy.
    Réalisé en béton et influencé par le style Art déco, cet édifice rectangulaire, de 20 m de long sur 10 m de large, comporte un étage et est abrité d’un toit-terrasse.

    Il présente une extension en partie arrière réalisée plus récemment.

     

    Pour aller plus loin

    > C.E.L.E.N.