Le bâtiment de la carrosserie Ligier à Valdahon est une proposition intéressante autour de l'architecture du hangar industriel.
Le projet est divisé en deux séquences qui marient maçonnerie et structure bois avec intelligence autour du mètre étalon que constitue la voiture. La première partie constitue la partie accueil, service et administration. La façade d'accueil est en recul de la longueur d'une voiture ce qui permet aux clients de se garer sous l'avancée du toit soutenu par de hautes poutres en lamellé-collé de bois en porte-à-faux, c'est-à-dire seulement retenues d'un côté. De là, on accède à l'accueil ou à un local de service. Un escalier mène à l'étage pour les employés, afin d'y trouver les bureaux de l'administration. La charpente de cette moitié du bâtiment a une entrave, c'est-à-dire une largeur entre poutres, calée sur les pièces aux dimensions domestiques.
La deuxième partie constitue le hangar d'atelier. La toiture est alors soutenue sur une portée bien plus grande par une charpente en treillis en bois. Une charpente en treillis s'apparente aux structures métalliques d'Eiffel. Elle profite du caractère indéformable du triangle pour franchir de plus grandes distances qu'une poutre d'un seul tenant. L'entrave de la charpente du hangar est calée sur les dimensions d'un poste de travail autour d'une voiture. Il y a ainsi l'équivalent de cinq postes de travail de large de chaque côté d'une allée centrale qui traverse le bâtiment de part en part.