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Chemin de halage
Nevers - Le canal et le port de la Jonction - Licence CC BY-NC-SA 2.0 FR Creative commons
 Jean-Pierre Dalbéra
Chemin de halage

Chemin de halage

Le chemin de halage du port de la Jonction, rive Est, longe l'embranchement du canal latéral à la Loire avec le fleuve.

Chemin de halage signifie « chemin où l’on tire ». En effet, ces allées étaient indispensables au bon fonctionnement des voies d’eau en raison des difficultés que pouvait parfois rencontrer la navigation à voile : irrégularité du vent, présence de ponts, de tunnels…

  • Urbanisme , Environnement
  • Thème(s)
  • Ouvrage, pont, infrastructure, machine...
  • Adresse
  • Chemin De Halage
    58000 - NEVERS
  • Concepteur(s)
  • VERDEVOYE Auguste Aimable Henri, ingénieur
  • Période
  • 19e siècle (1861)

Le chemin de halage du port de la Jonction, rive Est, longe l'embranchement du canal latéral à la Loire avec le fleuve.

 

Historiquement il s’agissait d’une digue de halage, créée en 1861, au moment de l’ouverture de l’embranchement de Nevers au canal latéral, qui bordait à l’époque le port dit de la Blanchisserie.

Cette digue fut modifiée en 1890, amputée d’une partie importante dans son extrémité amont, afin de faciliter les manoeuvres des bateaux passant du canal au bassin de la Blanchisserie.

Son tracé actuel résulte du comblement, en 1958, d’une partie de l’embranchement et de l’écluse, et de la création de la piscine de la Jonction.

 

Histoire et fonctions des chemins de halage

Chemin de halage signifie « chemin où l’on tire ». En effet, ces allées étaient indispensables au bon fonctionnement des voies d’eau en raison des difficultés que pouvait parfois rencontrer la navigation à voile : irrégularité du vent, présence de ponts, de tunnels…

La traction des bateaux fut tout d’abord humaine, réalisée par de hommes de peine, des prisonniers de guerre, des condamnés de droit commun… mais parfois aussi par les mariniers et leur famille.

Peu à peu la traction animale remplaça les hommes, même si ces deux modes cohabitèrent un temps, les mariniers n’ayant pas suffisamment de ressources pour s’offrir des chevaux de trait.

Ces derniers cependant, ou bien encore des ânes ou mulets pouvaient être loués dans des relais installés le long des voies d’eau lorsqu’ils n’étaient pas logés à bord des embarcations. En France, en 1935, 1500 bateaux-écuries étaient en activité !

Puis la traction animale devint motorisée, en utilisant de petites péniches dédiées spécialement à ce rôle. L’activité de halage disparut enfin totalement, conséquence de la motorisation des péniches et chalands. Les chemins sont néanmoins restés, utiles pour entretenir les ouvrages d’art et berges.

 

Les chemins de halage sont bordés d’arbres pour plusieurs raisons techniques : donner de l’ombrage et ainsi diminuer l’évaporation de l’eau pour la maintenir à un niveau constant, consolider les berges, préserver les attelages du soleil et de la réverbération, couper le vent et guider la navigation lors de conditions météorologiques difficiles.

Ces plantations servaient aussi à marquer la limite entre espace public et propriétés riveraines. Ces dernières sont en effet grevées d’une servitude de halage de 7,80 mètres depuis le cours d’eau dans le but de garantir l’intégrité des chemins et par conséquent l’intérêt des mariniers.

Cette servitude subsiste aujourd’hui mais cette fois pour l’intérêt des promeneurs et cyclistes ! Son tracé plat et son accès facile font en effet du chemin de halage un itinéraire de promenade privilégié pour toute la famille.

Coordonnées GPS de ce point d'intérêt (en foncé sur la carte) : 46.977551, 3.168507

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