Alors que l'usine Peugeot de Sochaux passe de 14 000 salariés en 1950 à 39 000 en 1979, une nouvelle église paroissiale voit le jour bordant les usines.
Alors que l'usine Peugeot de Sochaux passe de 14 000 salariés en 1950 à 39 000 en 1979, une nouvelle église paroissiale voit le jour bordant les usines.
C'est Marcel Lods, architecte ayant œuvré auprès de Le Corbusier dans l'Association pour une Rénovation Architecturale (ASCORAL) de 1940 à 1944 et prônant comme ses contemporains Prouvé et Perret, l'industrialisation de la production architecturale, qui la réalise. On retrouve dans cette église le langage courant de l'architecture moderne, à savoir une structure en béton armé, de grandes surfaces de murs aveugles et le pavé de verre ou du moins son cousin à travers l'œuvre du peintre-verrier Jean-Luc Perrot qui signe un vitrail, unique source de lumière naturelle dans la grande salle, fait de dalles de verre coloré.
S'il n'y a pas de clocher, il y avait à l'origine un immense mât métallique se terminant en une croix chrétienne à l'extérieur et qui dominait le bassin industriel. Elle a été déposée à cause de l'usure du temps qui la faisait menacer de tomber.
Cette église correspond au début de la « mission ouvrière » initiée par l'archevêque de Besançon et qui visait à évangéliser les populations ouvrières, alors très marquées à gauche, par l'installation d'églises paroissiales dans les quartiers ouvriers et la nomination de jeunes prêtres issus des classes ouvrières. Ces derniers seront désavoués dès 1954, notamment en raison de leur engagement militant et syndical.
Finalement, si des grands noms de l'architecture œuvraient à la conception des églises au début de ce plan d'évangélisation, le constat du recul du christianisme durant la décennie pousse à l'établissement d'églises moins ambitieuses.
Coordonnées GPS de ce point d'intérêt (en foncé sur la carte) : 47.515816, 6.825383