Daniel Chenut, nommé architecte en chef de la ZAC de la Baratte, réalise le plan d’aménagement d’ensemble qui, revu à la baisse, regroupe finalement 1500 logements et plusieurs équipements d’accompagnement : deux groupes scolaires, un complexe omnisports, une halte-garderie, un centre social, un CES avec SES (Section d’Enseignement Spécialisé). Parmi ces projets gérés par la SAEMANE, il remporte deux concours : le Parc des Sports en 1973 et l’ensemble de 116 logements collectifs « Les Verdiaux » en 1978.
A la demande du maire de Nevers, la SETGAN (Société d’Etudes Techniques du Groupement d’Architectes de la Nièvre) réalise en 1966 une étude préalable du plan foncier d’aménagement de la zone Est de la ville, sur le terrain dit «Le Pré Rousseau» vaste de 60 ha, dans le but d’étendre la zone urbaine en bordure de Loire. Le responsable de l’étude est l’agence Inconnu-Chenut. Repris en 1967, le travail incite la Ville à créer une ZAD (Zone d’Aménagement Différé) élargie à 90 ha et une convention entre la SETGAN et la municipalité est signée pour la réalisation d’études d’aménagement et de plan masse. Après enquête menée auprès de promoteurs publics et privés pour confirmer la pertinence de l’emplacement, la Ville obtient par arrêté ministériel, la création de la ZAD de la Baratte en juin 1969. En parallèle, elle fonde la SAEMANE (Société Anonyme d’Economie Mixte d’Aménagement de Nevers) chargée des opérations de développement de l’agglomération et, en juin 1972, elle est autorisée à aménager la ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) de la Baratte. Cette dernière nécessite de lourds travaux préalables de mise en état des sols (remblaiement), de mise hors d’eau (ouvrage de protection des crues) et d’assainissement. Dans ce contexte, Daniel Chenut, nommé architecte en chef de la ZAC, réalise le plan d’aménagement d’ensemble qui, revu à la baisse, regroupe finalement 1500 logements et plusieurs équipements d’accompagnement : deux groupes scolaires, un complexe omnisports, une halte-garderie, un centre social, un CES avec SES (Section d’Enseignement Spécialisé). Parmi ces projets gérés par la SAEMANE, il remporte deux concours : le Parc des Sports en 1973 et l’ensemble de 116 logements collectifs « Les Verdiaux » en 1978.
D’une superficie de 41 ha, la ZAC de la Baratte est située au Sud-Est de Nevers, à environ 2 km du centre ville. Elle est limitée au Nord par les rues aux Loups et Pissevache, au Sud par la digue de Loire dite « Levée de Saint-Eloi » et au Nord-Ouest par le canal de dérivation de la Nièvre. Le stade omnisports étale son emprise au Sud-Ouest du site et jouxte le Hall des expositions, ce qui permet aux usagers de bénéficier de l’important parking déjà existant offrant 1100 places de stationnement. L’entrée s’effectue par le boulevard Léon-Blum.
Le programme comprend la réalisation d’équipements couverts et de plein-air pouvant répondre aux besoins de plusieurs disciplines sportives pour un coût global de 17,7 millions de francs. Le chantier débute au premier trimestre 1976. On y trouve tout d’abord deux terrains de jeu éclairés, en pelouse naturelle : un terrain d’entrainement (football) de 100 x 60 m, situé à l’arrière des tribunes, aujourd’hui en revêtement stabilisé, et un terrain d’honneur (rugby, football) de 119 x 66 m, central, ceinturé d’une piste d’athlétisme de 8 couloirs recouverte de Résisport, matériau très innovant et high-tech à l’époque, d’une piste droite de 145 m et d’installations diverses : aires de sauts et de lancers.
L’entrée du site est gérée par un petit bâtiment d’accueil de 23,60 m x 3,50 m qui abrite quatre guichets, une buvette avec dépôt et des sanitaires publics. Linéaire, il se compose de huit portiques de béton formant sept travées de 3,30 m environ protégées chacune par une couverture courbe faite de quatre panneaux préfabriquées en béton. Trois travées logent l’accueil-billetterie, les quatre autres, dissimulent derrière un bandeau vitré, aujourd’hui comblé, une buvette et des toilettes accessibles uniquement côté stade. Non chauffé et largement ouvert sur l’extérieur, ce petit édifice s’affranchit de toute isolation pour gagner en légèreté grâce notamment à sa toiture ondulée, fine et décollée qui créé de la transparence tout en invitant le visiteur à pénétrer dans l’enceinte du stade.
Cet élément n’est pas sans rappeler certaines constructions africaines de Daniel Chenut : le Centre Nigérien de recherche scientifique à Niamey, la Banque Nationale de Développement ou encore l’Ecole Inter-Etats des ingénieurs et techniques de l’équipement rural à Ouagadougou.
Le cœur du complexe sportif est la tribune principale de 60 x 33 m, implantée Nord-Nord-Ouest/ Sud-Sud-Est, face au terrain d’honneur, constituée de gradins offrant 3800 places assises. Elle se présente sur deux niveaux. La partie inférieure semi-enterrée, prise en étau par l’imposant remblai permettant de rejoindre l’étage à 8,60 m du sol, abrite un gymnase de type COSEC (Complexe Sportif Evolutif Couvert ou gymnase polyvalent) de 1601 m2 dont les 3/4 de la superficie, support de l’étage, accueillent une salle de sport et une salle polyvalente séparées par un cou- loir. Des sanitaires pour le public, des locaux techniques (dépôt de matériel, entretien), une infirmerie, trois unités vestiaires-douches-WC et un local « arbitres professeurs » s’alignent à l’avant de ces deux volumes et sont, eux, cou- verts par 13 rangées de gradins de 80 cm de profondeur et 40 cm de haut, accessibles par deux escaliers en périphérie.
A l’intérieur, nichée au dessus des vestiaires qui la longent, la salle de sport bénéficie en mezzanine de tribunes de 150 places. Elle est par ailleurs, comme la salle polyvalente, éclairée naturelle- ment, en pignon par une grande baie vitrée triangulaire épousant la forme du talus, et en façade Ouest, au moyen d’un bardage translucide de type Eccalux, désormais occulté. Cette modification a posteriori nuit malheureusement aujourd’hui considérablement au confort intérieur.
Coordonnées GPS de ce point d'intérêt (en foncé sur la carte) : 46.981609, 3.185299